CIT’IN CRISE met à disposition des participants des moyens semblables à ceux d’une cellule de crise communale (Plan Communal de Sauvegarde, supports cartographiques, outils de partage de l’information tels que main courante ou tableau de bord), tout en les simplifiant et les vulgarisant.
CIT’IN CRISE s’appuie sur du matériel rappelant les jeux de société tels que des plateaux et cartes de jeu, des jetons, afin d’intégrer des mécanismes ludiques et attractifs dans la simulation. Des mises en ambiance sonores (Flash radio, bulletins météo, sirène, pluie..) viennent rythmer le déroulement de la simulation. Un tableau de bord partagé, employant des jetons favorise les échanges entre les joueurs et permet le suivi des actions et des moyens engagés. La communication entre les joueurs des deux cellules est assurée à l’aide de téléphones, et de talkies-walkies. Un système informatique dit « twitter like » permet également de représenter l’activité des réseaux sociaux. Enfin, une carte interactive numérique permet aux joueurs de suivre à la fois l’évolution du phénomène hydrométéorologique et également les actions de sauvegarde réalisées.
Une version « enfants » de CIT’IN CRISE, permet aux élèves du cycle 3 de découvrir aussi la gestion de crise.
CIT’IN CRISE prend la forme d’une malle pédagogique itinérante contenant l’ensemble du matériel permettant de mettre en place la simulation. Ce matériel a été développé en concertation avec des médiateurs scientifiques (pour la partie visuel, vocabulaire…), afin que les participants puissent facilement appréhender les notions jugées importantes.
Parmi ce matériel, nous pouvons notamment présenter :
Les plateaux de jeu individuels
Ces plateaux doivent permettre à chaque participant de CIT’IN CRISE de comprendre les missions inhérentes à son rôle et les leviers d’actions dont il dispose pendant la simulation. Pour les membres de l’équipe municipale, le plateau rappelle leur fonction, les actions qu’ils peuvent mettre en place ainsi que leur contact privilégié s’il y a lieu. De plus, chaque action est représentée par un jeton « action » qu’il est possible de positionner sur le plateau. Les membres de l’équipe histoire peuvent retrouver l’ensemble des rôles qu’ils doivent simuler, la synthèse des messages scénaristiques préétablis qu’ils doivent diffuser ainsi que les moyens qu’ils ont à leur disposition pour réaliser des actions et qui sont représentés par des jetons « moyen » disposés sur le plateau.
Cartes « action » et « enjeu »
Les cartes « action » décrivent, pour chaque action que peut mettre en œuvre l’équipe municipale de gestion de crise, les rôles concernés par la prise de décision et la mise en œuvre, les moyens nécessaires de ces actions ainsi que les éléments qu’il faut préciser. De même, les cartes « enjeu » décrivent pour chaque lieu important du territoire sa localisation et les différentes informations relatives à ce lieu.
Les deux équipes de la simulation n’ont cependant pas la même mission. Le matériel de jeu est donc adapté à chacune de ces équipes. Les cartes « action » de l’équipe histoire sont donc le miroir de celles de l’équipe municipale de gestion de crise. Par exemple, si les cartes de l’équipe municipale de gestion de crise peuvent comporter l’intitulé « ne pas oublier de préciser », celle de l’équipe histoire auront l’intitulé « on doit me préciser » ainsi que la durée de mise en œuvre. En effet, c’est l’équipe histoire qui simule la mise en œuvre et qui gère l’aspect temporel des actions (durée, possibilité ou impossibilité de réalisation…).
Livrets « histoire »
Les membres de l’équipe histoire ont pour principale mission d’exécuter et de gérer le scénario établi précédemment. Pour les aider dans cette tâche, des livrets « histoire » ont été créés. Ces derniers sont des petits feuillets au format A6 qui facilitent la diffusion des messages préalablement scénarisés. Chaque membre de l’équipe histoire possède son livret personnalisé en fonction des rôles qu’il doit simuler. Il peut y trouver les éléments de contexte du message, les questions qu’il peut poser à l’équipe municipale de gestion de crise et éventuellement le taux de coopération dont il peut faire preuve. Sur une deuxième page, la réponse la plus plausible de la part de l’équipe municipale de gestion de crise est décrite ainsi que différents éléments se référant au rôle simulé.
Jetons, actions, enjeux et moyens
Ces jetons qui existent également en version numérique sont employés avec le tableau de bord et la carte interactive numérique. Ils permettent ainsi de suivre de manière ludique les actions engagées, les enjeux menacés et les moyens attribués.
Tableau de bord et carte interactive
Pour la matérialisation de la prise de décision et animation du scénario
L’équipe municipale de gestion de crise est amenée à prendre des décisions au cours de la simulation. Ces décisions se traduisent principalement par le choix de mettre en œuvre certaines actions. Selon le type d’action envisagé, il est nécessaire pour l’équipe municipale de communiquer ses décisions à différents acteurs. Ces acteurs, simulés par l’équipe histoire, vont alors pouvoir engager des moyens pour réaliser les actions. Il apparaît alors nécessaire de proposer aux joueurs un outil permettant de suivre les actions engagées et les moyens qui sont attribués à cet effet.
À tout moment de la simulation, l’ensemble de l’équipe municipale doit être en mesure de savoir quelles sont les actions qu’elle a engagées, si l’équipe terrain a pu les mettre en place, quels sont les moyens qui ont été alloués, si les actions sont terminées ou toujours en cours, etc. Pour ce faire, une cellule de crise dispose d’outils dédiés comme une main courante, un tableau de bord ou une cartographie. Il a donc semblé indispensable de créer des outils adaptés aux participants leur permettant de manière similaire de consigner les décisions prises. Deux outils ont été développés et proposés :
Un tableau de bord
Il qui permet à l’ensemble des participants de suivre les actions mises en place et de connaître leur état (demandé, en cours ou terminé). Avec un système de règles, les joueurs peuvent ainsi matérialiser leur prise de décisions, formuler leur demande, attribuer les moyens, indiquer l’heure de fin.
Une carte interactive
Elle synthétise l’ensemble des actions terminées. En effet, le tableau de bord, tel qu’il a été conçu, ne permet pas de conserver l’historique des actions entreprises. Cette carte est interactive car les participants peuvent positionner les actions mises en œuvre sur leur emplacement réel sur la carte, par un simple glisser/déposer du pictogramme correspondant. Il est ainsi possible de matérialiser la réalisation des décisions prises. Sur la carte, les joueurs peuvent ainsi visualiser l’état d’avancement de la gestion de l’inondation et suivre l’évolution de la zone inondée au cours du jeu. Cette carte peut donc alimenter la prise de décision des décideurs. Elle est vidéo projetée ce qui permet à l’ensemble des membres de la cellule de crise municipale de suivre l’évolution de la gestion de crise simulée.
Ces deux outils permettent aux participants de synthétiser l’information, de la partager, de la consigner et de la visualiser.
Pour le jeune public
Une version « enfants » destinée à un public en cycle 3 a été réalisée. Elle se caractérise par un nombre moindre d’actions à mener, des enjeux réduits, un plus faible nombre de rôles, une carte simplifiée, des plateaux de jeu adaptés en y incluant une roue pour le calcul des temps d’action.
Synthèse du dispositif de simulation
En plus des plateaux de jeu individuels, des cartes « action », des livrets « histoire », du tableau de bord et de la carte interactive, CIT’IN CRISE nécessite d’autres éléments qui sont synthétisés dans ce tableau.
Les éléments qui n’ont pas été présentés jusqu’alors, sont des éléments permettant soit d’améliorer l’appréhension du territoire et du scénario inondation (comme les posters de la frise synthétique de l’événement hydrologique ou reprenant la cartographie de la commune de Fassalo), soit de faciliter la mise en ambiance et l’implication des joueurs dans la simulation (comme des flashs audio). De plus, dans le tableau, on retrouve les moyens de communication (téléphone, talkies-walkies, réseaux sociaux) nécessaires aux échanges entre les deux équipes.
Même si la liste des éléments constituant la mallette de simulation est assez conséquente, il est à noter que l’ensemble du matériel peut entrer dans le coffre d’un véhicule léger.